L'étude de vent
Photo du mât de mesure sur la zone de projet Sud-Ouest
Photo du mât de mesure sur la zone de projet Sud-Ouest
〉 Le mât de mesure de vent

Un mât de mesure du vent d’une hauteur de 100m a été installé à la fin du mois d’octobre 2020 sur le zone Sud-Ouest, il restera sur site pendant une durée minimale de 12 mois (voir emplacement sur la carte ci-contre).

Les relevés permettront de caractériser finement le gisement de vent et d’affiner le choix des machines pour assurer la meilleure production électrique.

Cartographie de l'implantation du mât de mesure de vent (croix noire) sur la Zone d'Implantation Potentielle Sud-Ouest (rouge)
Cartographie de l'implantation du mât de mesure de vent (croix noire) sur la Zone d'Implantation Potentielle Sud-Ouest (rouge)
〉 Système Lidar

Un système Lidar a été mis en place sur la zone Nord-Est à l’automne 2021 pour une durée de 7 mois afin de caractériser le vent sur cette seconde zone.

Le LiDAR (“Light Dectecting And Ranging” = détection de la lumière et mesure à distance) est une alternative au mât de mesure de vent qui permet de déduire la direction et la vitesse du vent à des hauteurs comprises entre 40 et 230m.

Il est alimenté par des panneaux solaires, et en complément par une pile de méthanol lorsque le soleil ne permet pas d’alimenter à lui seul l’appareil.

L’installation du LIDAR permet d’avoir une mesure de vent précise et d’obtenir une étude plus complète de la zone. De plus, ce choix permet une moindre emprise au sol.

Cartographie de l'implantation du Lidar (croix noire) sur la Zone d'Implantation Potentielle Nord-Est (rouge)
Le LiDAR est entouré de barrières pour empêcher l’accès à l’appareil. Un rectangle de 3mx 7.5m non cultivé orienté vers le Sud permet de ne pas faire d’ombre aux
panneaux solaires.
Le LiDAR est entouré de barrières pour empêcher l’accès à l’appareil. Un rectangle de 3mx 7.5m non cultivé orienté vers le Sud permet de ne pas faire d’ombre aux panneaux solaires.
〉 L’étude de productible

Les mesures de vent ont permis d’estimer le productible du parc éolien. D’une puissance d’environ 23,2 MW, le projet de parc éolien de Dissay-sous-Courcillon devrait produire environ 44,5 GW/h chaque année. Cela correspond à la consommation électrique (chauffage compris) d’environ 21 000 habitants (source. RTE. Ministère de la transition écologique et solidaire SOeS. Consommation électrique de 2 230 kWh/an/hab en France).

Selon la vitesse des vents, la production de l’éolienne est modulée pour optimiser l’énergie transmise, jusqu’à atteindre sa pleine puissance pour des vents entre 13 m/s et 20 m/s environ (de 45 km/h à 72 km/h). Au-delà, l’éolienne s’arrête et oriente les pales en sécurité. A partir de 3 m/s (11 km/h), le vent est suffisant pour générer de l’électricité et l’éolienne peut être couplée au réseau électrique.

Volet biodiversité
〉 Méthodologie de l’étude écologique

La méthodologie spécifique suivante sera mise en place pour la conduite de l’étude écologique telle que préconisée par le Guide relatif à l’élaboration des Etudes d’Impact des projets de parcs éoliens terrestres (Ministère de la Transition Ecologique) :

methodoligie-ecologique
〉 Zoom sur les expertises de terrain

Entre décembre 2020 et mai 2022, l’Institut d’Ecologie Appliqué (IEA) a réalisé l’ensemble des expertises de terrain. L’étude consiste à faire l’inventaire de la biodiversité sur un cycle biologique complet (environ 12 mois), ainsi que de déterminer la présence de zones humides.

Les études de terrain comprennent :

  • L’investigation sur la flore et les habitats : il s’agit de dresser un inventaire détaillé de la flore de l’aire biologique.

  • La détermination des zones humides par sondages pédologiques : lorsque les milieux présents ne permettent pas de conclure sur la nature humide du secteur à partir de l’analyse de la composition floristique, une expertise des sols est nécessaire.

  • Un étude de l’avifaune : au total 45 missions ont été réalisées pour couvrir les 4 grandes périodes : hivernage ; migration prénuptiale ; migration post-nuptiale  ; période de reproduction. Les missions correspondent à des observations terrain et à des points d’écoute.

  • Une étude poussée des chiroptères (chauve-souris) est réalisée avec :
    • une étude de terrain afin de rechercher et identifier les gites d’hivernage et/ou de colonies pouvant abriter des individus de chauve-souris dans un rayon de 5km autour des zones ;
    • des investigations lors des migrations et durant la période d’activité estivale ainsi que des enregistrements en altitude ;
    • une étude spécifique d’écoute en lisière (points d’écoute sur piquets implantés le long d’une haie sur la zone S-O et aux abords d’un bosquet sur la zone N-E.) ;
    • la mise en place d’un enregistreur sur le mât de mesure.
〉 résultats de l’état initial au sein de la zone d’étude
flore-et-habitats
Flore et habitats

1 habitat d’enjeu modéré et 2 espèces végétales d’enjeu faible : Véronique douteuse et Petite Ciguë

reptiles-et-amphibiens
Reptiles et amphibiens

Grenouille commune, Grenouille agile, Lézard des murailles et Lézard à deux raies

chauves-souris
Chauves-souris

Les boisements, les haies et les zones bâtis constituent des terrains de chasse et des zones de déplacement

oiseaux
Avifaune

Enjeux modérés pour 3 espèces en période de nidification : le Busard censé, le Busard St-Martin et la Linotte mélodieuse

〉 Impacts bruts du projet retenu

ZONES HUMIDES : les critères botaniques et les sondages pédagogiques n’ont pas relevé de zone humide sur les emprises des aménagement du projet ou à proximité. Le projet a un impact nul sur les zones humides.

Avifaune
oiseaux
  • impacts bruts en phase travaux :
    • pour la destruction : impacts forts pour 2 espèces et modérés pour 1 espèce, tous en période de reproduction
    • pour le dérangement : impacts forts pour 6 espèces (tous en reproduction) et modérés pour 4 espèces (en reproduction et en alimentation)
  • impacts bruts en phase exploitation :
    • pour la perte d’habitat : impacts non significatifs pour l’ensemble des espèces
    • pour le risque de collisions : impacts modérés pour 2 espèces (Busard cendré et Faucon crécerelle)
Chauves-souris
chauves-souris
  • impacts bruts en phase travaux : impacts nuls pour toutes les espèces
  • impacts bruts en phase exploitation :
    • en période printanière : impacts très faibles à non significatifs pour toutes les espèces
    • en période estivale : impacts forts pour 1 espèce (Noctule commune) et modérés pour 4 espèces (Noctule de Leisler, Pipistrelles commune de Kuhl et de Nathusius)
    • en période automnale : impacts très forts pour 2 espèces (Noctule commune et Ppipistrelle commune et forts pour 2 espèces (Noctule de Leisler et Pipistrelle de Kuhl)
Reptiles et amphibiens
reptiles-et-amphibiens
  • impacts bruts en phase travaux : impacts faibles à nuls pour toutes les espèces
  • impacts bruts en phase exploitation : impacts faibles à nuls pour toutes les espèces
Flore et habitats
flore-et-habitats
  • impacts directs en phase travaux :
    • impact nul sur les habitats naturels
    • impacts fort sur la station de Véronique douteuse
  • impacts bruts indirects :
    • impact nul sur les habitats naturels
    • impacts nul sur les espèces floristiques
〉 Mesures d’Evitement, de Réduction, de Compensation et de suivi
Focus sur la mesure de bridage pour les chauves-souris (MR9)
  • Période printanière (du 1 avril au 14 mai) :
    • pour un vent inférieur à 5 m/s à hauteur de nacelle,
    • pour une température supérieure à 12°C à hauteur de nacelle,
    • du coucher du soleil et au cours des 4 premières heures de la nuit,
    • en l’absence de précipitations
  • Période estivale (du 15 mai au 31 juillet) :
    • pour un vent inférieur à 6,5 m/s à hauteur de nacelle,
    • pour une température supérieure à 15°C à hauteur de nacelle,
    • du coucher du soleil et jusqu’à 1 heure avant le lever du soleil,
    • en l’absence de précipitations.
  • Période automnale (du 1 août au 30 octobre) :
    • pour un vent inférieur à 7,3 m/s à hauteur de nacelle,
    • pour une température supérieure à 12,5°C à hauteur de nacelle,
    • une heure avant le coucher du soleil et jusqu’à 1 heure avant le lever du soleil,
    • en l’absence de précipitations.

Activité chiroptérologique préservée : 85% dont plus de 90% de l’activité automnale

〉 Impacts résiduels du projet sur la biodiversité
flore-et-habitats
Flore et habitats

Les impacts résiduels sur la flore et les habitats sont nuls.

reptiles-et-amphibiens
Reptiles et amphibiens

Les impacts résiduels sur les reptiles et amphibiens sont non significatifs. 

chauves-souris
Chauves-souris
Les mesures appliquées, notamment le choix des machines avec une hauteur de garde au sol suffisante ainsi que la mise en place d’un bridge approprié et adapté à chacun des impacts identifiés, permettent une baisse significatif du niveau d’impact résiduel à non significatif.
oiseaux
Avifaune

Grâce aux mesures d’évitement et de réduction, les impacts résiduels pour les espèces de rapaces à enjeux sont ainsi jugés négligeable et l’atteinte à l’état de conservation des populations non significative.

Volet paysager
〉 Méthodologie de l’étude paysagère

Une étude complète et précise du paysage est réalisée par l’agence Couasnon, spécialisée dans la réalisation des études d’impacts, afin d’orienter les choix pour définir l’implantation la plus acceptable en terme de cohérence paysagère. 

L’étude paysagère suit une méthodologie précise sur le modèle du Guide relatif à l’élaboration des Etudes d’Impact des projets de parcs éoliens terrestres :

  • Il est d’abord réalisé un état initial de la zone d’étude, lors duquel est analysé le paysage existant, procédé à l’identification des unités paysagères, des enjeux paysagers et patrimoniaux, ainsi qu’à la définition des aires d’études.
  • Ensuite, est réalisée une analyse des perceptions du projet lors de laquelle sont définies des aires d’influences visuelles, aussi des photomontages sont réalisés afin de commencer à aborder les perceptions et réflexions sur les variantes d’implantations, et des cartes de co-visibilité représenteront les lieux à partir desquels les éoliennes seront visibles.
  • Enfin, une évaluation des impacts pour une intégration optimale est réalisée afin de définir le choix d’implantation finale des éoliennes, à la suite de quoi l’ensemble des photomontages définitifs sont réalisés, puis, enfin, sont proposées des mesures d’aménagement et de compensation paysagère.

Elle est réalisée à différentes échelles  :

  • à échelle du périmètre éloigné (entre 17,5km et 24km autour des ZIP) pour comprendre le contexte paysager, ses sensibilités patrimoniales, sa structuration – en rose sur la carte ;
  • à échelle du périmètre rapproché (entre 7km et 9,4km autour des ZIP), qui consiste en une étude fine depuis les villages à proximité (entrée, sortie, place de l’église…), des hameaux les plus proches et des sensibilités patrimoniales – en violet clair sur la carte ;
  • et à échelle du périmètre immédiat (entre 2 et 2,7km autour des ZIP)- en violet foncé sur la carte.
Cartographie des Monuments Historiques dans les aires d'études paysagères et ZVI (Zones d'Influences Visuelles). Source : Agence Couasnon

Dans le rayon de l’aide d’étude éloignée, l’ensemble des lieux et/ou monuments possédant un intérêt patrimonial, culturel et/ou environnemental sont pris en compte de manière à permettre la meilleure intégration possible du parc dans le paysage. Ces lieux sont identifiés avec des cercles blancs aux contours rouge (Monuments Historiques Classés) ou bleus (Monuments Historiques Inscrits) sur la carte.

Les Zones d’Influences Visuelles permettent d’appréhender la visibilité d’éoliennes de 200m en bout de pâle présentent sur la Zone d’Implantation Potentielle (ZIP). Elles sont cartographiées sur la carte par le code couleur relatif aux angles apparents. A noter que les ZVI tiennent seulement compte de la topographie du terrain, la végétation et les infrastructures peuvent diminuer la visibilité des éoliennes dans le paysage.

 

〉 Synthèse des sensibilités paysagères

L’état initial a mis en évidence des points de vigilance vis-à-vis des sensibilités paysagères, à savoir :

  • Le rapport d’échelle et le respect des lignes de forces de la vallée du Loir, de l’Escotais et de la Vandoeuvre pour éviter tout risque d’effet de dominance sur ce paysage emblématique.

  • La prise en compte des sensibilités liées au patrimoine protégé, notamment les risques de visibilité et/ou de covisibilité avec l’église et le prieuré de Dissay-sous-Courcillon, le château de Courcillon et l’église de Saint- Pierre-de Chevillé.

  • La préservation du cadre de vie des riverains doit être étudiée finement avec la forte prégnance présupposée du projet, notamment depuis l’aire immédiate. L’analyse des vues pressenties des bourgs et hameaux de l’aire immédiate montre que les caractéristiques paysagères des lieux offrent régulièrement des vues ouvertes ou partielles vers le projet. De nombreux hameaux et habitats isolés parsèment l’aire d’étude immédiate notamment sur les plateaux à proximité des deux parties de la ZIP.

  • Le risque de saturation visuelle est un enjeu faible pour ce territoire, étant donné le peu d’éoliennes en service à proximité, mais il est néanmoins à considérer avec attention.

Synthèse des sensibilités paysagères - Aire d'étude éloignée 24km
Synthèse des sensibilités paysagères - Aire d'étude immédiate 3km
〉 Photomontages

Les photomontages sont des montages photographiques qui permettent de visualiser le futur parc éolien au sein du paysage, depuis différents points de vue. Au total, 52 photomontages ont été réalisés dans le cadre de l’étude d’impact paysager du Projet éolien de Dissay-sous-Courcillon.

Sur le carte ci-dessous sont représentées les localisations des prises de vues autour du projet :

Voici quelques exemples de photomontages :

PM n°9 - depuis les franges sud-ouest de Montval-sur-Loir
PM n°26 - depuis la RD 938 au sud de l'aire immédiate
PM n°32 - depuis le hameau de la Fontenelle
PM n°41 - depuis la RD 338 en arrivant sur Dissay-sous-Courcillon par le nord
PM n°44 - depuis le GR à proximité du Loir
PM n°48 - depuis le hameau les Rameries
PM n°51 - depuis le hameau de Beauregard
〉 IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE
Aire d’étude éloignée Aire d’étude rapprochée Aire d’étude immédiate
Structures paysagères et secteurs panoramiques Le territoire d’étude est marqué par un paysage contrasté entre l’uniformité relative des plateaux et des variations topographiques de la vallée du Loir et ses vallées connexes qui parcourent les plateaux en formant des vallées plus ou moins douces. Depuis l’aire d’étude éloignée, le projet se fait discret et ne constitue pas un élément modifiant sensiblement les perceptions des structures paysagères. Le paysage est marqué par le passage de la vallée du Loir dont le versant nord dispose de perception en direction du projet. Deux vallées secondaires circulent sur un axe nord/sud en direction du projet d’amont en aval. La couverture boisée est conséquente et ferme localement les vues. Les légères ondulations du relief des plateaux apportent un certain dynamisme topographique. Le projet de Dissay-sous-Courcillon ne constitue pas un élément modifiant significativement les structures paysagères. Le projet apparaît avec une prégnance relativement faible. Les impacts relevés sont faibles. L’aire d’étude immédiate se caractérise par un relief très dynamique avec la présence de vallées. La partie nord de l’aire d’étude est constituée de la plaine alluviale du Loir. La partie sud présente beaucoup de variations topographiques (versants, plateau ondulé). L’impact est modéré sur la vallée du Loir.
Effet cumulé avec un autre parc éolien Les parcs éoliens existants ou à venir génèrent relativement peu d’effets cumulés avec le projet de Dissay-sous-Courcillon. En effet, le contexte éolien est présent uniquement sur la partie ouest de l’aire d’étude éloignée à distance du parc en projet. La plupart du temps depuis l’aire d’étude éloignée, le projet est peu perceptible, les vues étant limitées par la distance d’éloignement, le relief et la trame végétale. Les parcs éoliens du contexte ne sont pas visibles sur les photomontages réalisés. Les parcs éoliens génèrent très peu d’effets cumulés avec le projet. Un seul photomontage présente une visibilité d’un des parcs du contexte (Chenu) dont la prégnance est très faible et ne génère aucun impact cumulé. Les effets cumulés avec les 2 parcs de l’aire d’étude rapprochée sont pressentis nuls ou très faibles. Très peu d’effets cumulés ont été identifiés avec le projet de Dissay-sous-Courcillon. Un impact paysager très faible est identifié vis-à-vis de la présence éolienne avec le parc de Lavernat implanté au nord-ouest de l’aire d’étude immédiate, en dehors de celle-ci. Il se situe à plus de 7 km du projet avec une perception limitée par le relief et la végétation.
Axes de communication Du fait du relief, de la végétation et de l’éloignement, le projet de Dissay-sous-Courcillon n’est pas ou peu visible depuis les axes de communication. De plus, la vitesse de déplacement atténue la prégnance du projet pour l’usager. Depuis les principaux axes de communication qui traversent l’aire d’étude, les vues en direction du projet sont conditionnées par les variations du relief et la distance d’éloignement. Il n’y a pas d’impact significatif pour les automobilistes dont les vues sont dynamiques et furtives. Les impacts sont évalués de nuls à faibles. Depuis les principaux axes de communication, le parc en projet présente un impact paysager variable dû en partie à la présence de boisements, à la situation du projet par rapport à la route, à l’éloignement de celui-ci et donc à sa prégnance. Par exemple, l’impact visuel depuis la RD 338 (PM n°41) en entrée de bourg au nord de Dissay- sous-Courcillon est qualifié de fort en raison de la prégnance importante du projet. A contrario, un impact faible est identifié sur ce même axe environ 3 km plus au sud en raison de la présence de filtres visuels et de la faible prégnance horizontale et verticale du projet (PM n°26). Depuis les principaux axes, les impacts identifiés sont donc variables et sont qualifiés de très faible à fort.
Habitat et silhouettes de bourg Du fait de l’éloignement, de la végétation, de la position des bourgs et des ondulations du relief, l’impact paysager du projet sur l’habitat est très faible voire nul dans l’aire d’étude éloignée. Aucune covisibilité entre une silhouette de bourg et le projet n’a été identifiée. De nombreux bourgs (Montval-sur-Loir, Marçon, Chahaignes, Villebourg, Saint-Christophe-sur-le-Nais) présentent une sensibilité pressentie modérée à forte (principalement en sortie de bourg). L’impact paysager du projet sur l’habitat est nul à modéré. Un impact faible est identifié depuis les franges de Saint- Christophe-sur-le-Nais, Montval-sur-Loir, Chahaignes et Beaumont-sur-Dême où les vues sont limitées par la distance et les boisements. Un impact modéré est identifié depuis les franges sud-ouest du bourg de Montval-sur-Loir (PM n°9). La covisibilité pressentie avec le bourg de Saint-Paterne- Racan est avérée nulle. Les sensibilités des lieux d’habitation vont de très faibles à très fortes dans l’état initial (principalement au niveau des sorties de bourg et franges exposées). Les points analysés présentent soit les perceptions visuelles les plus défavorables, soit des points de vue représentatifs des perceptions à l’échelle du bourg. Les impacts forts sont présents depuis les bourgs et hameaux les plus proches du projet ou implantés dans la vallée de l’Escotais. (PM n°48). Certaines perceptions sont modérées par la végétation et les ondulations du relief. Des masques visuels (relief, végétation arborée privative) s’interposent parfois entre l’observateur et le projet éolien atténuant alors sa prégnance.
Patrimoine bâti et paysage protégé Dans l’état initial, 4 monuments historiques avaient été identifiés comme sensibles (très faible) à l’implantation du projet de Dissay-sous-Courcillon. Les impacts sont très faibles depuis l’église Saint- Julien et la ferme de Platé. Les impacts sont nuls depuis les autres lieux visités. La distance d’éloignement importante, le relief et la végétation sont les facteurs conditionnant l’impact minime du projet. 10 monuments historiques et un site protégé ont été analysés. Trois d’entre eux présentent une covisibilité avec le parc en projet. Il s’agit de l’église de Marçon, l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul à Beaumont-sur-Dême et l’église de Saint-Pierre et Saint-Michel à Bueil-en-Touraine pour lesquelles l’impact est faible. Depuis les prises de vues aux abords des édifices, les impacts les plus importants restent faibles. Les impacts sont nuls ou très faibles pour tous les autres éléments analysés. Les impacts identifiés vont de nuls à forts. La proximité et la situation de surplomb d’une éolienne du projet explique l’importance de l’impact depuis le prieuré et l’église de Dissay-sous-Courcillon (impact fort). Des impacts faibles et moindres existent, car limités par la végétation de premier plan, les boisements, la trame bâtie et le relief.

 

〉 Mesures d’Evitement, de Réduction, de Compensation et de suivi
Focus sur la mesure de plantation de haies champêtres et bourse aux arbres (M4)

Dans l’année suivant la mise en service du parc éolien, le porteur de projet identifiera les éventuels habitants concernés et intéressés. L’objectif de ces plantations, à terme, est de constituer un masque visuel pour les habitations impactées visuellement par le parc.

Cette mesure permet de répondre aux incidences fortes identifiées dans l’aire d’étude immédiate à savoir les franges des bourgs et hameaux de Marthe, les Rameries, la Boulairie, l’Hommeau, la Fontenelle, la Gonterie, Beauregard, la Taille, Dissay-sous-Courcillon.

À cet effet, les porteurs de projet s’engagent à proposer par le biais d’un prestataire extérieur, pour ces lieux de vie, des plantations de haies ou d’arbres localisées en direction du parc éolien. Des visites sur site seront organisées afin de valider l’existence de telles incidences ; si elles sont confirmées, les secteurs de plantations seront déterminés avec un choix d’essences adaptées.

〉 Incidences résiduelles sur le paysage et le patrimoine

Avec les mesures mise en place en phase de conception du projet, on peut considérer que l’impact lié à la modification du paysage quotidien a été évité et réduit au maximum et que l’impact résiduel est celui inhérent à la création d’un parc éolien. 

Volet acoustique

L’étude acoustique consiste à mesurer le niveau sonore résiduel et ambiant des zones de projet, en effectuant des relevés depuis les habitations aux alentours, puis à vérifier par simulations numériques que le futur parc éolien respectera la réglementation acoustique.

Cette réglementation prévoit notamment qu’un parc éolien ne doit pas générer une émergence de plus de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit.

Pour le projet de Dissay-sous-Courcillon cette étude est réalisée par le bureau Sixense.

〉Comment l’étude acoustique est-elle réalisée ?

Chez les riverains du projet, des micros ont été installés en 6 points de mesures autour de la zone d’implantation Sud-Ouest et en 4 points de mesures autour de la zone Nord-Est. La campagne de mesures a été réalisée en deux périodes distinctes d’environ 1 mois afin de suivre les évolutions de la végétation : une première en période estivaledu 10 septembre au 13 octobre 2021 – , une deuxième en période hivernaledu 9 février au 11 mars 2022. L’objectif est de caractériser l’ambiance sonore actuelle sur toute la zone pour évaluer le plus précisément possible les impacts acoustiques du projet.

Localisation des points de mesures
〉Quels bruits sont mesurés ?
  • Le bruit résiduel : mesuré lorsque la zone d’étude n’est pas en activité, ou lorsque l’activité (humaine, naturelle) est minimale et ne génère pas ou peu de bruit.
  • Le bruit ambiant : mesuré lorsque la zone d’étude est en activité normale, avec ou sans émission sonore, considérant l’ensemble des sources de bruit présentes dans l’environnement du projet.
〉Impact sonore sur projet
  • En période de journée : impact sonore du parc éolien limité à modéré, quelle que soit la direction du vent considérée. Des dépassements sont identifiés uniquement en hiver pour l’Hommeau et la Brillardière.
  • En période soirée : impact sonore du parc éolien faible à modéré. Quelques risques de dépassements réglementaires principalement que la zone est.
  • En période nocturne : impact sonore du parc éolien modéré à notable, notamment pour les moyennes vitesses de vent. Des dépassements réglementaires sont mis en évidence sur toutes les ZER proches du projet et pour les deux zones d’implantation.
  • En période de matinée : impact sonore du parc éolien de Dissay-sous-Courcillon est faible à modéré. Quelques risques de dépassements réglementaires sur la zone ouest principalement en hiver.
Niveaux sonores au périmètre de mesure de bruit de l'installation. Calcul à h=1,7m et Vs=9 m/s

Le seuil maximal autorisé de 60 dB(A) en période nocturne (et à fortiori le seuil de 70 dB(A) en période diurne) n’est pas dépassé, en fonctionnement nominal de l’ensemble des machines.

〉Mesure de réduction et de suivi mises en place et incidences résiduelles
  • Bridge acoustique des éoliennes : les modèles d’éoliennes envisagés pour le présent projet disposent de modes de fonctionnement réduisant l’impact sonore des éoliennes. Ainsi, le bureau d’études Sixense Engineering a défini un plan de bridage pour chacun des modèles d’éolienne permettant de respecter les seuils réglementaires auprès detoutes les habitations riveraines pour l’ensemble des périodes étudiées. Ce plan est basé sur la mise en place de ces modes de fonctionnement, en fonction de la période de la journée et des conditions de vent (direction et vitesse). Avec la mise en oeuvre de cette mesure, le parc éolien respecte le cadre réglementaire acoustique.
  • Suivi acoustique : la société de projet prévoit de réaliser une campagne de mesure de réception acoustique dans l’année suivant la mise en service du parc, conformément à l’arrêté modificatif du 10 décembre 2021. Cela pourra donner lieu à une actualisation du plan de bridage retenu si nécessaire.
Etudes complémentaires
〉Etude de géobiologie

david énergies et RWE ont fait le choix de réaliser une étude complémentaire sur la géobiologie qui a été réalisé par le groupe Prosantel.

L’intervention de géobiologues permet de déterminer la bonne implantation d’une éolienne et ainsi de supprimer les risques de développement de nuisances telluriques et vibratoires sur le vivant de proximité.
Intervention des géobiologues et du géomètre sur le site de Dissay-sous-Courcillon